Séance n°6 : Dans les tréfonds de Naxxramas

Partie du 2 octobre 2015
Présents : Cyril, Franky
Points d'expérience : 3 pex
Date de début de partie :3 septembre 1198
Date de fin : 10 septembre 1198

Faerlina demande à Kel-Thuzad de les laisser accéder à son laboratoire.
Une voix se faire alors entendre. Kel’Thuzad est clair, les PJs doivent d’abord réussir les épreuves qu’il a prévu pour eux.

Les PJs franchissent donc le dernier rideau de lumière.

Ils se retrouvent au milieu de ruines non identifiables sur une île de quelques dizaine de mètres de large sur laquelle se trouve une barque. Au large ils peuvent observer une terre et un village fortifié sur un petit promontoire rocheux surplombant la mer.

Ils se rendent donc à la cité fortifiée après avoir traversée d’importantes terre cultivées et parlé à un fermier (qui s’est adressé à eux dans un arabe un peu ancien).

Dans ce petit village fortifié (d’environ 1500-2000 âmes), on les conduit devant le chef, un grand gaillard blond et un peu âgé nommé Bolvar. Celui-ci leur explique qu’ils sont au Bastion de la Bravoure. Les gens qui se trouvent ici ont comme les PJs échoués sur l’île aux ruines, ou bien alors ils sont nés ici et descendent de tels naufragés (qui échouent ici depuis plus de 1000 ans). Nul ne se rappelle comment il a atterri ici. Un jour ils vaquaient à leurs tâches habituelles puis ils se sont retrouvés devant la porte lumineuse sur l’île au milieu des ruines.

La partie basse de la région est occupée par ces humains dont l’immense majorité est d’ascendance arabe (quelques uns sont d’ascendance grec ou latine) et tous sont originaires de la région d’Alep. Plus haut se trouve un champ de geyser et tout au nord une chaîne de montagnes enneigées. Aux pieds de celles-ci se trouve une fortification et la cité de leur ennemi, des créatures à l’apparence de scarabées ou d’arachnides, d’insectoïdes. La dernière dois que ceux-ci les ont attaqué c’était il y a plus de 6 ans. Depuis le village vit dans une grande quiétude. Bolvar leur montre des dessins de telles créatures et ils reconnaissent par mi ces dessins la créature qu’était devenu Anub’Rekhan.

Le cycle des jours et des nuits existe mais il est différent de celui qu’ils connaissent. Les jours ont une luminosité blafarde et les nuits très claires. Les PJs peuvent être actifs de jour comme de nuit, mais toutes les 15 heures environ ils ressentent le besoin de dormir (tout comme s’ils étaient restés dans leur monde d’origine et à la saison correspondante, sans que le cycle jour/nuit de ce nouveau monde ne les influence). Ils se retrouvent donc parfois éveillé le jour et endormis la nuit selon ce cycle de 15 heures (on est à la fin août).

Après s’être reposés et nourris aux alentours de l’auberge et du port de pêche, les PJs partent pour le nord et cette forteresse que Bolvar a nommé « En’Kilah ». Ils traversent donc encore de nombreuses terres de culture, et croise des troupeaux en train de paître paisiblement. Ils parviennent ensuite aux champs de geysers puis à une zone enneigée.

A une trentaine de kilomètres du Bastion de la Bravoure ils découvrent donc les fortifications d’En’Kilah. L’architecture est celle de la pièce où ils ont atterris après avoir été enlevés des ruines de la ville d’Ebla : crânes humains déformés et protubérances taillées dans la pierre. Les murs font une bonne trentaine de mètres de haut.

Alors qu'ils s'approchent de la forteresse les PJs se rendent compte qu'ils sont en train de marcher sur les restes de carapaces de centaines de Nérubiens à demi enfouis dans la neige. Pourquoi ces cadavres de Nérubiens sont-ils là ?

Ils ne découvrent qu’une seule entrée pour pénétrer dans la cité et celle-ci est gardée par ce qui s’avère être une sorte de Vozhd mort-vivant assis paisiblement.

En s’occultant, Thulsa Doom parvient à faire entrer ses compagnons dans la citadelle en leur faisant escalader les murs d’enceinte.

A l’intérieur de celle-ci ils peuvent observer une petite ziggourat élancée, un tas d’ossements humains et animaux de dix mètres de haut dans lequel vient fouiller une goule et faire des aller-retours avec la ziggourat précédente, une immense ziggourat accolée à la chaîne de montagnes, ainsi qu’au beau milieu de la cour plusieurs pattes d’insectes de dix mètres de haut qui sortent du sol et qui bougent lentement. Au milieu de ces pattes d’insectes géantes se trouve une dépression dans le sol à l’intérieur de laquelle se trouvent un chevalier croisé (un chevalier du Lilas) et son destrier, tous deux visiblement morts-vivants et enchaînes.

Après avoir été détecté par une sorte de chauve souris insectoïde, les PJs piquent un sprint jusqu’au somme de la plus grande pyramide où ils affrontent une créature mi-humanoïde mi-arachnide de 5m de haut. Après avoir détruit l’orbe rouge devant laquelle la créature incantait, puis détruit la toile d’araignée qu’elle a projeté sur Thulsa Doom, ils parviennent à la détruire à grands coups de Vicissitude et de Serpentis.

C’est alors que les premiers renforts arrivent : le Vozd mort-vivant qui donne beaucoup de fil à retordre aux PJs.

Puis arrivent enfin un prêtre humain (d’ascendance orientale) armuré de chitine et le chevalier du Lilas mort-vivant (peau très pale, yeux où seules brillent deux lumières bleus glaciales) armé d’une immense épée runique à deux mains avec laquelle il tente de trucider le pauvre Killini. Le combat est bref. Le sorcier est détruit, et le chevalier du Lilas se rend, prétextant qu’il était sous la domination mentale du sorcier. Il se met à leur service s’ils l’épargnent, ce que font les PJs, gagnant ainsi un nouvel allié.

Dans la cours le chevalier du Lilas récupère sa monture morte-vivantes comme lui. Il se fait appeler Baron de Vaillefendre et qui dit se trouver ici depuis un siècle – il était sans doutes débarqué dans la région lors de la première croisade.

Dans la petite ziggourat, Thulsa Dooom met la main sur une importante quantité de parchemins écrits en écriture cunéiforme (reste plus qu’à les faire traduire).

Ils repartent donc vers le sud avec l’espoir que cette épreuve a été correctement réussie et que le rideau de lumière aura disparu.

En passant ils vont annoncer à Bolvar que l’ennemi du nord n’est plus. Il les remercie grandement et envoie un messager prévenir la communauté de la grande nouvelle. Ils sont libres de rester vivre ici en paix ou de revenir dans leur monde d’origine.

Effectivement la lumière a disparu et les PJs peuvent retourner librement dans la pièce de départ. Cette fois l’escalier donne sur un passage.

Après l’avoir emprunté ils se retrouvent dans une immense pièce gelée dans laquelle se trouve des ossements, visiblement d’un dragon.

Faerlina donne un grand coup de pieds au crâne devant elle : « Sapphiron dis à ton maître que Ian Valek et ses serviteurs veulent s’entretenir avec lui. » Les os se mettent alors à voler dans toute la salle et viennent s’assembler pour former un dragon d’une bonne vingtaine de mètres de long et 5 mètres de haut.

· Sapphiron : « Dame Faerlina, votre époux m’a demandé de tester ces étrangers. »
· Faerlina : « Ce n’est plus mon époux, après m’avoir imposé la compagnie de cette horreur d’Anub-Rekhan ».
· Sapphiron : « Dame, il ne pouvait le mettre ailleurs. Dans la marais de Zangar il aurait dévoré tous ses habitants. Dans la ruche ils se seraient entretués avec Maexxna. Dans En’Kilah il aurait pu tomber sous la domination de Nadox. Il ne restait plus que le désert d’Uldum. »
· Faerlina « MON désert d’Uldum. Il me l’a offert juste assez longtemps pour m’y imposer son horreur ! »
· Sapphiron : « Dame Faerlina … »

Le combat a donc lieu, et assez facilement les PJs viennent à bout de Sapphiron qui décide de se rendre (Faerlina se montre satisfaite qu’il n’ait pas été détruit car c’est un serviteur fiable). Sapphiron fait donc disparaître un bloc de glace qui obstruait le passage jusqu’au repaire de Kel’Thuzad.

Les PJs trouvent le sorcier sur un trône en pierre de la même facture que le reste de l’endroit : excroissances osseuses, crânes humains déformés, cartouches ressemblant grossièrement ceux des égyptiens avec des sculptures montrant des créatures mi humanoïdes mi scarabées / arachnides / insectoïdes …

Il porte sur le visage le crâne d’une créature morte-vivante semblable à Anub’Rekhan. Il enlève le lourd crâne mort-vivant pour se montrer à ses invités. Il est très âgé.

· Kel’Thuzad : « Faerlina tu es devenue folle. Tu as sacrifié ton don et tu as pactisé avec les démons ? »
· Faerlina : « Tu sais fort bien que mon don était imparfait, limité … combien de fois me l’as-tu fait remarquer ? »
· Kel’Thuzad : « Tu n’avais pas besoin de cela, les potions de longévité t’auraient maintenu en vie pendant des siècles ! »
· Faerlina : « Des potions de longévité que Tu aurais fabriqué, car j’en suis incapable, jusqu’au jour où tu ne serais plus là pour me les fabriquer car tu arrives peu à peu au crépuscule de ton existence de mage. Ou jusqu’au jour où j’en aurais assez de tes railleries, de tes mesquineries … »
· Kel’Thuzad : « Tu es en train de devenir encore plus folle qu’avant ! »

Sur ce Faerlina entre en frénésie, et Ian Valek et Thulsa Doom ne parvienne pas à l’empêcher de planter sa flûte dans le torse de Kel’Thuzad. Ils parviennent à l’empêcher de se jeter à la gorge de celui-ci mais c’est déjà trop tard. Le vieux sorcier est déjà mort, le cœur transpercé par la flûte de Faerlina.

Quelques instant plus tard les PJs, ainsi que tout ce qui se trouve dans la pièce semble flotter puis se retrouve collé au plafond. Faerlina leur crie alors que « Naxxramas » est en train de s’effondrer et elle leur désigne le crâne d’Anokra comme la seule solution pour s’en sortir.

Ne comprenant pas trop, les PJs se jettent donc sur le crâne et c’est Ian Valek qui l’atteint en premier et le pose sur son visage.

Il voit alors le monde autour de lui comme s’il avait activé son Auspex, avec en plus toutes sortes d’esprits aérien et terrestres, ainsi que des rochers flottant dans l’espace, des étoiles …

En se concentrant il parvient à ralentir la chute de la structure et à la faire poser au sol.
Puis il retire le crâne mort-vivant (qui les regarde avec haine).

Dans le fouillis du laboratoire de Kel’Thuzad ils découvrent, en plus de dizaines et de dizaines d’ouvrage et de parchemins en écriture cunéiforme, mais aussi en arabe et en latin (avec toutes sortes d’étranges formules et schémas mathématiques), trois des tablettes d’Ebla.

En les touchant, Ian Valek a une autre vision du passé :

Désormais les armées éblaïtes sont en plein bataille contre leurs ennemis. On voit une ziggourat volante qui sort de son flou. Elle est ornée des mêmes sculptures qu’ils ont pu voir jusqu’à présent : des crânes humains déformés et des protubérances. De celle-ci, des essaims de guêpes énormes en sortent en volant pour se joindre à la bataille, puis la ziggourat se pose et en sortent des scarabées et araignées (dont certains sont des morts-vivants sorciers qui relèvent les morts, lancent des sorts de terreur et des traits d’ombre nécromantiques). La bataille est perdus pour les éblaïtes, mais ils tuent tout de même bon nombre de leurs assaillants, y compris des gigantesque scarabées et créatures arachnoïdes au moyen de grandes lances et de sorciers humains qui les accablent de pointes cristallines. On voit la ziggourat posée au sol être prise d’assaut par un groupe de guerriers éblaïte, puis plus tard être engloutie sous le sable par les pouvoirs conjoints des sorciers éblaïtes. La bataille est tout de même perdue pour les éblaïtes. Ma-Ri fuit vers son temple (après avoir elle aussi lancé toutes sortes de sortilèges sur les assaillants). Dans les derniers instants, on voit Ma-Ri dans son temple qui se donne la mort en se poignardant en plein cœur, pleine de colère, alors que les flammes commencent à ravager son temple.

Faerlina se propose alors d’essayer d’aider ce pauvre Killini malgré la mort de Kel’Thuzad. Elle conduit les PJs dans une pièce voisine. Sur les murs de celle-ci se trouvent toutes sortent de pattes d’insectes. D’après elle, feu son mari de Kel’Thuzad n’avait rien inventé. Il avait juste découvert la ziggourat de Naxxramas enfouie dans le sable, ainsi que le crâne mort-vivant d’Anokra Yathamon à l’aide duquel il commandait la ziggourat volante et cette machine Nérubienne (c’est ainsi qu’elle appelle ces espèces de créatures). C’est d’après elle cette machine qui aurait permis à Kel’Thuzad de créer toutes sortes de monstruosités.

Elle place Killini au centre de la pièce, puis elle met le crâne mort-vivant sur son visage. Les pattes d’insectes viennent alors déposer couches après couches une substance semblable à de la toile d’araignée gluante sur le jeune Killini. Au bout de longues heures celui-ci se retrouve couvert de plaques de chitines qui font désormais partie de son corps, mais son étreinte est enfin stabilisée !

Certes il a un peu changé le jeune Killini mais bon … mission accomplie quand même !

- Lorsque vous avez rencontré Bolvar au Bastion de la bravoure il vous a précisé que tous les nérubiens qui les attaquaient (tous les trois ou quatre ans environ - la dernière attaque remontant à six ans) étaient des morts-vivants. Il vous a précisé qu'après chaque bataille ils embarquaient tous les cadavres humains sur lesquels ils pouvaient mettre leurs pattes. Il ne vous a jamais parlé de leur forteresse dans le nord pour la bonne et simple raison que celle-ci est entourée d'un rideau de ténèbres (En'Kilah est le nom qu'ils donnent à la zone) et que tout humain qui le touche est instantanément tué.

- Lorsque vous avez traversé le rideau noir (qui se situe à un kilomètre des murs d'En'Kilah) vous avez été transpercé par le froid mais sans plus.

- Nadox c'est la grosse araignée morte vivante à quatre pattes que vous avez tué en premier (et pas le sorcier humain). Le sorcier humain était bel et bien un mort-vivant et pas vivant comme je vous l'ai dit. Sa baguette de chitine s'est brisée en plusieurs morceaux après que vous l'ayez tué.

- Les parchemins que vous avez récupéré dans la petite ziggourat sont pour certains d'entre eux en cunéiforme et pour d'autres en hiéroglyphes nérubiens.

- Après avoir tué Nadox le rideau de ténèbres qui entourait En'Kilah a disparu.

- En sortant des murs d'En'Kilah, le baron de Vaillefendre vous a dit qu'il y a six ans de ça, lorsque les nérubiens sont revenus de leur dernier assaut contre le bastion de la bravoure ils se sont entretués sous les regards de Nadox et du sorcier humain mort-vivant qui les ont laissé faire.

- Les grimoires et les parchemins que vous avez récupéré dans le laboratoire de Kel'Thuzad sont en hiéroglyphes nérubiens, en latin, en grec et en arabe. Seules les trois tablettes sont en cunéiforme.