Séance n°8 : Arrivée à Bagdad.

Partie du 16 octobre 2015
Présents : Cyril, Franky
Points d'expérience : 3 pex (hors disciplines)
Date de début de partie : 23 septembre 1198
Date de fin : 2 octobre 1198

Arrivés à la bourgade d’Anah au bord du lac de même nom, les PJs choisissent de poursuivre leur voyage à bord d’une barge afin de descendre l’Euphrate jusqu’à Falloujah. Le crâne du nérubien est formel c’est vers le sud-est qu’il leur faut aller pour retrouver la cité mythique d’Akkad.

Le voyage dure quatre jours et est particulièrement reposant (ils ont grâce à leurs richesses pu se payer le luxe de louer la barque pour eux trois et leurs chameaux).

Durant le voyage, Ian Valek poursuit la formation de son infante. Faerlina se montre très intéressée par tout ce qui concerne les pouvoirs vampiriques et par une pratique qu'elle a vu faire par son sire : l'amarante.

Arrivés à Falloujah ils chassent puis, en questionnant le crâne, ils découvrent qu’il leur faut maintenant aller vers Bagdad qui se trouve à plusieurs dizaines de kilomètres vers l’est de Falloujah. Ils s’y rendent donc à dos de leurs magnifiques chameaux, faisant juste une halte pour la journée dans un petit caravansérail.

Deux gardes se font un plaisir de laisser entrer de nuit ces trois étrangers si richement vêtus (et qui en plus se montrent si généreux avec eux) et leur indiquent même une très bonne auberge à deux pas. De ce qu'ils peuvent voir de Bagdad c'est une ville toujours belle, mais les façades et les rues sont un peu délabrées, contrairement à Alep qui était resplendissante. Il y a une activité humaine la nuit dans la cité, même si elle est plus discrète que dans la florissante Alep.

Une fois installés dans leur confortable auberge à Bagdad (et leurs fidèles destriers ... heu ... leurs fidèles chameaux placés dans l'écurie attenante), ils interrogent le crâne nérubien qui leur certifie qu’ils sont au bon endroit, c’est à dire qu’ils sont arrivés à la cité mythique d’Akkad.

En utilisant le « contact de l’esprit » sur les tablettes, Ian Valek a une vision plus détaillée de ce qu’il a déjà pu voir jusqu’à présent. Il revoit la jeune prêtresse de Lilith se poignarder après avoir écrit les tablettes (qu’il sait désormais être au nombre de 5), répandant ainsi son sang sur celles-ci. Puis il voit le feu de l’incendie cuire les tablettes. Quelques temps plus tard il voit un guerrier (qu’il suppose être un envahisseur acadien) trouver les tablettes. Il décide de les ramener à ses supérieurs. Sur le chemin il croise un groupe de guerriers acadiens survivants. En les fuyant il brise les tablettes (les transformant ainsi en une vingtaine de fragments), et ne peut en ramener que la moitié dans sa précipitation, laissant les autres sur place. La vision s’arrête là.

Ian Valek pose également le crâne du nérubien sur sa tête. Il voit alors des scènes du passé. Il voit Akkad telle qu’elle était dans l’antiquité mésopotamienne, ses habitants. Il voit des mages humains Acadiens appeler par delà leur monde les nérubiens. Il voit alors une alliance passée entre les acadiens et les nérubiens. Il voit le roi des Acadiens, un certains Sargon, que le crâne du nérubien décrit comme étant un humain à la peau froide comme eux, un caïnite.

Il voit la ziggourat de Naxxramas posée en plein cœur d’Akkad. Puis il voit la ziggourat s’élever dans les airs pour partir à la conquête des autres grandes cités de l’époque, concurrentes d’Akkad.

Une autre vision montre l’attaque d’Ebla vécue par le crâne d’Anokra Yathamon. Il est alors entier, un gros scarabée comme la créature qu’il a détruit à Uldum : Anub’Rekhan. Il est déjà un mort-vivant. La ziggourat de Naxxramas est arrivée à Ebla. Il ordonne à ses premières forces d’aller aider les acadiens aux prises avec les éblaïtes. Il s’agit de nérubiens volant ressemblant à des énormes guêpes recouvertes de chitine. Puis il pose sa ziggourat et ordonne à ses forces terrestres d’entrer en combat. Sortent alors de la ziggourat au sol des gros scarabées lui ressemblant, mais aussi des sortes de gigantesques araignées à quatre pattes (comme celle qu’ils ont détruit, nommée Nadox, dans les ruines d’En’Kilah au nord du Bastion de la Bravoure).

Puis, alors que les troupes d'Anokra Yathamon sont en train de combattre, une escouade de guerriers éblaïtes profite du chaos pour prendre d’assaut la ziggourat. Ils parviennent ainsi jusqu’à la salle de commandement où ils affrontent Anokra Yathamon. Celui-ci se montre un adversaire redoutable maniant la magie, faisant sortir du sol et projeter sur ses adversaires des pointes de cristal, mais aussi des boules noires ressemblant à de la nécromancie. Malheureusement pour lui un des guerriers ennemis parvient à le décapiter.

Les dernières images qu’à Ian Valek de cet événement, c’est le crâne du nérubien voyant les éblaïtes saccager son laboratoire (sa décapitation ne l’a pas détruit et visiblement ses adversaires ne s’en sont pas rendus compte). Puis il demeure là seul, les siècles passent, puis les millénaires, jusqu’à ce qu’un jour un jeune mage que Ian Valek reconnaît comme étant Kel’Thuzad pénètre dans la ziggourat et s’intéresse à ce crâne étrange. Avec le temps il parvient à communiquer avec lui puis il pratique toutes sortes d’enchantement sur lui, comme il le ferait avec un objet magique.

Ian Valek voit également bien d’autres choses par les yeux du crâne nérubien : encore et encore des esprits (qu’il ne peut pas voir malgré son Auspex), les étoiles, et Naxxramas flottant au milieu de ce grand vide et d’énormes rochers.

En baladant dans les rues de Bagdad ils découvrent un dispensaire dans lequel officie un Cappadocien arabe du nom d’Ishak ibn Khayrat. Celui-ci les informe sur la situation politique caïnite de Bagdad. Le prince de Bagdad, le sultan Abd-al-Hadi, ne donne plus de signe de vie depuis des années. C’est sa nombreuse descendance qui tente de gouverner désormais la ville mais, n’étant visiblement pas d’accord entre eux et réclamant tous son héritage et son trône, la ville ne possède donc pas de réelle politique et donc d’autorité (inutile donc d’essayer d’aller se présenter à quelqu’un).

Le Cappadocien a entendu vaguement parler de la légendaire Akkad et du roi Sargon (et aussi des ruines d’Ebla). Il pense que si cette légendaire cité a bien existé là où se trouvent Bagdad désormais, il faut aller en chercher les ruines dans les souterrains de Bagdad. En effet, depuis 3000 ans, la cité a du connaître bien des évolutions, destructions, reconstructions … Il dit qu’il connaît quelqu’un qui pourrait leur indiquer l’entrée de ses souterrains/égouts, réputés forts dangereux pour lui, à condition que les PJS veuillent bien lui rendre un petit service.

Il a une « corvée » à leur confier : aller récupérer pour lui une commande (une décoction pour ses malades) qu’il a passé chez une apothicaire nommés Mania. Il rechigne chaque fois à y aller, craignant cette sorcière qui fait naître chez lui une forte répulsion. Il leur indique donc l’adresse de son magasin, dans le quartier du port, leur précisant que ce quartier fait parti du domaine d’une caïnite qui s’occupe du commerce arrivant par le fleuve Tigre, la maîtresse des quais Munya ibnat Mutaz. Elle est réputée ne pas aimer les Sétites et donc le Cappadocien conseille à Thulsa Doom, s’ils ont affaire à elle, de prétendre faire partie d’un autre clan.

En chemin ils croisent effectivement celles-ci qu’il suppose être la maîtresse des quais, mais elle est occupée avec des marins sur le port et ne se rend donc pas compte de leur présence. Ils poursuivent jusqu’à la boutique de l’apothicaire. Vient leur ouvrir une vieille femme qui prend connaissance de la raison de leur visite.

En entrant dans la boutique, leur bête se manifeste, comme pour leur signaler un danger, les mettant très mal à l’aise. Elle leur annonce que la décoction pour le Cappadocien est prête et les fait entrer dans sa boutique le temps qu’elle aille la chercher.

Dans sa boutique se trouvent, en plus de toutes sortes de substances, des petites statuettes de verre soufflé dans lesquelles se trouve des volutes de fumées mouvantes de toutes les couleurs. Ils surprennent la sorcière Mania en train de gronder l’une de ces statuettes qui n’aurait pas, selon ce qu’ils comprennent, bien fait le travail qu’elle lui avait confié. Mania revient avec une enveloppe cachetée contenant la décoction commandée.

Les PJs ramènent donc la décoction au Cappadocien qui leur annonce que c’est finalement lui qui va les conduire jusqu’à l’entrée des souterrains de Bagdad. Il les amène donc jusqu’à une citerne ouverte dans laquelle ils descendent non sans mal et au fond de laquelle ils empruntent une canalisation de pierre de taille. Ils débouchent enfin dans une autre citerne de plusieurs dizaines de mètres de diamètre et de haut, voûtée et soutenue par des piliers.

Le Cappadocien les ayant abandonné là pour retourner à ses patients, ils poursuivent leur voyage dans une canalisation submergée d’eau (avec des longs passages taillés et maçonnés et d’autres passages naturels), puis finissent par déboucher dans des égouts. Là se déversent par des orifices toutes les déjections et autres joyeusetés de la ville. Ils croisent un rat qui leur dit que plus loin se trouvent des monstres. Ca tombe bien il n’y a que par là où aller …

Thulsa Doom fait donc une reconnaissance en usant de sa discipline d’Occultation et il découvre une très longue caverne puante remplie d’immondices charriés là par les égouts de la ville. Dans celle-ci il aperçoit trois créatures ressemblant à de gros vers blanc munis de sortes de minuscules jambes et bras atrophiés et d’une tête s’enfonçant dans leur corps. Ils sont occupés à manger un rat et à chercher dans les tas d’immondices.
Il revient pour faire son rapport à Ian Valek et Faerlina restés prudemment en arrière puis ils décident, malgré l’odeur et la fange, de poursuivre leur trajet.

Ils s’avancent le plus prudemment possible dans la caverne et sont vite détectés (Faerlina ayant parlé un peu trop fort) par les trois vers qui fondent sur eux à grande vitesse à travers les immondices et l’eau des égouts. A l’aura de ceux-ci, Ian Valek reconnaît qu’il s’agit en fait de vampires.

La bataille est courte et la victoire des PJS ne se fait pas attendre. Au cours de ce combat très bref, ils se rendent tout de même compte à quel point la morsure de ces créatures est terrible, Faerlina passant très près de la mort finale.

Ils ne semblent pas avoir été transformés par l’utilisation de la Vicissitude. Ils ressemblent davantage à des Nosfératus dégénérés ou à l’état de larves …

Éprouvés, les PJs décident de remonter à la surface pour recouvrer leurs forces et revenir plus tard pour poursuivre leur exploration et peut être découvrir des restes de l’antique cité d’Akkad et de nouvelles tablettes d’Ebla …